Vous vous trouvez devant le bassin à huîtres 14
Ces bassins à huîtres ont été construits en 1873, pour un montant de 22.696 florins.
La genèse
Les huîtres sont des délicatesses très prisées. Autrefois, on les trouvait à l'état sauvage et les amateurs les ramassaient ou les pêchaient. Puisque ce mode de récolte ne permettait pas de garantir un approvisionnement pérenne, il a fallu trouver une méthode de culture plus durable. C'est ainsi qu'est née l'idée de cultiver les huîtres dans des parcelles bien délimitées de l'Escaut oriental.
L'Escaut oriental offre des conditions d'élevage idéales pour les huîtres plates, grâce à son fond très ferme, son eau pure, la température de l'eau, l'excellente salinité et la nourriture abondante. Les connaissances, acquises en France, et les conditions adéquates de l'Escaut oriental ont permis, vers 1870, de jeter les bases de la culture des huîtres de Zélande telles que nous les connaissons actuellement.
Les premiers bassins à huîtres
Les premiers plans pour la construction des bassins à huîtres côté digues intérieures furent introduits en 1873. Le Jonkheer Pompe van Meerdervoort avait pris l'initiative, et fut suivi quelques mois plus tard par le Baron Groeninx van Zoelen.
Toutefois, vers 1871, la société De Groot en Bolier fut la première à construire un bassin à huîtres côté extérieur de la digue. Des tuiles chaulées couvertes de naissain de jeunes huîtres y étaient disposées pendant l'hiver, afin de les protéger des tempêtes et du froid.
Après la réussite de la première expérience de bassins d'huîtres, appelés bassin 14, menée par le Jonkheer Pompe van Meerdervoort et le Baron Groeninx van Zoelen, les bassins de Van Harmelen furent construits en 1875 et se virent attribuer la dénomination de “bassin 12”.
La création d'un troisième complexe de bassins, en 1883, situé entre les complexes existants et appelé bassin 13, a donné lieu à la création de deux bassins latéraux de part et d'autre des bassins centraux.
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Vous vous trouvez devant le bassin à huîtres 13
Les bassins de Verwijs, construits en 1883
L'intensification de l'élevage des huîtres
En raison de la croissance très marquée de l'élevage des huîtres, le village de Yerseke a connu un essor considérable. Pour garder un bon contact avec les clients et pour pouvoir les accueillir dignement, un grand bureau de poste ainsi que l'hôtel “De Oesterbeurs” virent le jour en 1877.
Après une rapide croissance, le marché s'effondre en 1885 en raison d'une offre trop abondante. En outre, les spéculations sur les prix des baux provoquent d'importantes pertes financières, ce qui entraîne à la faillite de quelques grandes entreprises. Pendant la même période, le centre de gravité économique se déplace de l'ostréiculture à la mytiliculture. Ainsi, les petites entreprises familiales ont pu se développer sur ce marché.
Les méthodes d'élevage ont également changé pendant cette période, ce qui a permis d’aboutir aux bassins tels que nous les connaissons à l'heure actuelle. Les huîtres propres à la consommation sont pêchées dans les eaux de l'Escaut oriental et du lac de Gravelingen dès qu'elles atteignent l'âge de 4 ans. Ensuite, ces huîtres reposent pendant un certain temps dans des bassins à huîtres afin de les débarrasser du sable et de la boue qu'elles pourraient contenir. Pendant leur entreposage, elles peuvent également se remettre des éventuels dégâts subis lors de la pêche.
Les huîtres reposent par espèce dans les bassins avant d'être emballées et vendues. La plupart des entrepôts situés autour des bassins datent aussi de l'époque de construction et demeurent la propriété des ostréiculteurs. Dans ces bassins, les huîtres sont triées et préparées pour expédition aux quatre coins de l'Europe occidentale, voire parfois encore plus loin.
L'hiver de 1962-1963
Lors de l'hiver extrêmement rude de 1962-1963, le gel a causé la mort de la quasi-intégralité des réserves d'huîtres. Après cette grande vague de disparition des huîtres de Zélande, les producteurs décidèrent d'importer des huîtres plates similaires de France. Par la suite, des huîtres furent également importées à partir du Japon et du Portugal. La variante japonaise se sentit très à son aise dans l'Escaut oriental. Le taux de reproduction de ces huîtres dépassa toutes les espérances, ce qui entraîna une augmentation massive de la production. En outre, cette huître est de très bonne qualité. Entre-temps, l'huître japonaise s'est totalement adaptée au climat de l'Escaut oriental. De plus, les ostréiculteurs ont développé leurs propres méthodes d'élevage. Nous pouvons donc légitimement parler de véritables huîtres de Zélande.
Vous trouverez de plus amples informations sur les panneaux des Bassins 12 et 14, à gauche et à droite de vous
Vous vous trouvez devant le bassin à huîtres 12
Les bassins de Van Hamelen, construits en 1875.
Les huîtres
Deux sortes d'huîtres cohabitent en Zélande : l’huître de Zélande et la plate. Le seul point commun entre ces deux variétés d'huître est leur présence dans le lac de Grevelingen et dans l'Escaut oriental.
Avant l'emballage, la qualité des huîtres est contrôlée en frappant dessus. Si le mollusque sonne creux, il est endommagé et impropre à la consommation. Les huîtres sont emballées de manière très compacte afin d'éviter la perte d'eau, qui nuit à leur fraîcheur. Les huîtres sont posées sur un lit d'algues (varech vésiculeux) pour éviter qu'elles ne soient trop secouées pendant le transport. Ces opérations se déroulent encore aujourd'hui à la main.
Plate de Zélande
Plate de Zélande, le Platte, Belon, flat oyster ou native oyster ; voici quelques dénominations de l'huître de Zélande. Parmi les huîtres, la Plate de Zélande est celle qui a le goût le plus raffiné. Son goût arrive à maturation très lentement, car cette variété d'huîtres ne devient propre à la consommation qu'après 5 à 6 ans. Elle a une coquille ronde et lisse, dont les dimensions sont exprimées en zéros (1/0, 2/0, 3/0, 4/0, 5/0, 6/0, 6/0 Lux)). La plate de Zélande est une délicatesse assez rare, menacée par l'expansion rapide de l'huître creuse de Zélande. La saison des plates de Zélande commence à la mi-septembre et se termine fin avril.
Huître de Zélande
L'huître creuse est parfois également qualifiée d'huître creuse, japonaise ou portugaise. Ce mollusque se développe très bien dans les eaux néerlandaises et grâce à son cycle de reproduction très court (2 à 3 ans), il est possible de la cultiver en grandes quantités. Contrairement à l'huître plate, l'huître zélandaise présente une coquille plus ondulée et plus profonde. Les
dimensions des huîtres zélandaises sont données en chiffres romains, par ordre décroissant (IV, III, II, I).
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